Late morning call

Publié le par ricardoglenn


7:43 du mat. Retour à la maison. Parti au Bairro Alto à 22h, ça s'est fini en tournée des bars et des boites. Soft. Kamasutra. Caricaturas. Moustache. Gossip. Soul Club. LXL. Pas la petite virée... Un verre à chaque endroit aurait suffi à rendre quiconque guilleret. Mais il y en a eu plusieurs. Bars. Verres. Dans chaque. Des conversations avinées, des flirts plus ou moins "pour la forme" (comprendre: pour l'ego) sur fond de neo-rétro-futurisme. Les souvenirs s'imbriquent; plusieurs vies vécues en une nuit. De la jolie journaliste qui buvait de la bière au litre à la petite sœur mannequin du pote, les images défilent dans le cerveau, par ce beau matin de samedi estival. Il fait déjà 25 degrés. Dormir dans ces conditions...? Une utopie insensée. Et soudain, le mauvais geste. Affalé sur le lit, le téléphone greffé sur la main, les doigts courent de façon instinctive sur l'écran jusqu'à se poser sur son nom. Appel. Une sonnerie. Une autre. Et encore une.

"Allo?" Voix de sommeil, passablement agacée.

"Salut. Je te dérange?"

"Si tu poses la question, à 9h du mat un samedi, c'est que tu connais la réponse..." J'avais zappé le décalage horaire...

"On sait jamais... Il fut un temps ça t'aurait fait plaisir ce coup de fil..."

"Il fut un temps... Écoute, je suis rentrée de soirée, je me suis couchée il y a une heure, j'ai sommeil. T'as un truc à me dire ou...?"

"Rien en particulier. J'ai pensé à toi. Tu me manques, cuore."

"Je t'ai demandé d'arreter de m'appeler comme ça. Ça fait 6 mois qu'on n'est plus ensemble. Il serait temps de passer à autre chose!" Là elle est plus que passablement agacée.

"Je sais bien. J'essaie. Rien à faire, je t'ai dans la peau. Même quand je suis avec une autre meuf c'est toi que je vois. Amore..."

"Les détails sordides de ta vie sexuelle ne m'intéressent pas. T'avais qu'à réfléchir avant de faire ta connerie. ASSUME!"

"J'assume, mais j'ai mal. Tu me manques, piccolina..."

"Putain mais je t'ai dit d'arrêter les petits noms, on n'est plus ensemble. Puis t'es bourré. T'as bu? Tu rentres bourré de soirée et t'as décidé de m'emmerder, c'est ça?"

"Oui, je rentre, mais je suis pas bourré. Je suis ivre de douleur, c'est tout. Ton absence dans ma vie me tue..."

"C'est bien ce que je dis tu es bourré..."

"NON! Je suis amoureux!!! De TOI!!! C'est pareil mais pas tout à fait. J'ai du mal à déssouler..."

"Jette toi à la mer, fait du yoga, appelle un psy, tape toi des tonnes de meufs, fais ce que tu veux mais PAR PITIÉ, laisse moi dormir!!!"

"Oui mais...." C'est le moment qu'a choisi le iPhone pour s'éteindre. Plus de batterie. Putain de téléphone de merde, soi disant le meilleur au monde... La prochaine fois je lui écris une lettre. Allez, une douche et au lit... Il est tout de même 8:27 avec tout ça!

 

 

 

 

Mi manchi da morire... Porca Madonna...

Publié dans rêverie

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