NBA CARES... at least Dwight does!
Soigner son image et celle de la ligue, de son équipe. Poser en exemple, en modèle. Faire de la charité. Rendre au public un peu de ce qu'il leur donne. Telles sont les valeurs que la NBA voudrait que ses joueurs véhiculent. Le tout fait partie d'une opération de communication bénéfique pour l'image du championnat américain de basket, qui se veut un divertissement familial au sein duquel les acteurs sont exemplaires dans leur comportement, sur et en dehors du terrain. Puis ne nous voilons pas la face, la NBA, c'est au moins 70% de joueurs noirs, et autant de héros pour une coommunauté très stigmatisée et qui en a très peu en dehors du sport et du show biz.
Or on parle aussi de joueurs qui gagnent beaucoup d'argent très vite, très tôt, et que le monde entier traite comme des dieux. C'est très facile, dans ces conditions, de se prendre pour des surhommes, de se croire au dessus des autres (et pas que par leurs physiques impressionants...). On ne compte plus les faits divers impliquant de jeunes stars de la NBA: les problèmes de drogue, violence, port d'arme, scandales sexuels, etc, etc. Dans cet univers de divas multimillionaires et souvent incontrôlables, ça fait du bien de voir émerger des personnages qui, du moins en apparence, s'efforcent de donner le bon exemple. C'est le cas de Dwight Howard, des Orlando Magic.
NBA Cares est un ensemble d'activités organisées par la ligue et avec la participation active de certains joueurs - dont Howard - qui ont pour but aider de différentes façons les familles et communautés les plus démunies, aux États Unis et dans le monde. Des projets dans le domaine de l'éducation, santé, habitation, encadrement de la jeunesse, lutte contre la drogue et la violence, etc. Outre les campagnes publicitaires, les opérations marketing orchestrées par la NBA, certains joueurs acceptent de jouer le jeu, répondant à des sollicitations hors-ligue. Kay Kellog, malade en phase terminale d'un cancer incurable, a eu comme dernier souhait avant de mourir, de rencontrer son joueur de basket préféré. Cette femme d'à peine 1m50, ancienne ballerine, apprécie depuis bientôt deux ans d'aller voir "danser" ce géant de 2m11 à l'Amway Arena. "C'est mon médicament de 7 pieds de hauteur", dit-elle. Lors de ces matches, elle se sent mieux. Elle prend du plaisir. Un plaisir qui lui permet, le temps d'une partie, d'oublier la douleur, la maladie, l'imminence de sa propre mort... D.Howard, alias "Superman", le gentil géant des Magic a rendu son rêve réalité, allant lui rendre visite à son domicile. Il devait rester 30 minutes, il est resté deux heures. Ils ont discuté, elle a été émue par son geste, lui touché par son courage, par son attitude positive. En dehors des bénéfices qu'il peut en retirer en termes d'image, son implication en soit est déjà exemplaire. Voici un jeune joueur, star parmi les stars, qui est aussi accessible que n'importe qui, gentil et attentionné envers une fan mourante. Un juste retour des choses, tellement nous, les fans, nous donnons pour que la NBA existe et connaisse le succès qu'elle connait.
"Je voudrais avoir assez de force pour vivre jusqu'à l'ouverture de la saison, en octobre", dit Kay. Afin de pouvoir se rendre au stade avec son maillot signé par son héros.... Ce sont AUSSI des petites choses comme ça qui me font aimer ce jeu, et de temps en temps admirer ceux qui le jouent!